Gilbert Collard

1 750,00

Peinture numérique sur toile de «  Gilbert Collard» à la manière de l’éloge de l’approximation de l’exposition. Ce style graphique et stylistique est emprunt au concept élaboré dans l’Éloge de l’approximation » : une peinture à reconstruire à l’aide de la structure à laquelle sont subordonnées les perceptions qui met en évidence les troubles de la perception liés à la manière dont le souvenir a été enregistré dans le cerveau de chaque individu. En savoir plus sur l’éloge de l’approximation.

Format 100 x 100 cm

  • TVA non applicable • Article 293 B du CGI.
  • Chaque œuvre est unique. Celle-ci est signée et accompagnée d’un certificat d’authenticité. Voir conditions générales de vente

Cette œuvre est une peinture numérique imprimée sur toile au format 100 cm x 100 cm en un seul exemplaire. L’impression est sur une toile de coton blanche de 390g/m², écrue au dos, trame fine et régulière, avec des encres résistantes à l’eau et aux UV assurant ainsi une grande longévité du produit. Le châssis est en bois et possède des clefs de tension. Il est fabriqué de façon artisanale. Un dispositif comprenant entre autres un câble en acier (résistance 40 kg) en permet l’accrochage sur une surface verticale. Les signatures au recto et au verso de l’œuvre et du certificat d’authenticité l’accompagnant obligatoirement en font foi. Il est convenu dans tous les cas de figure que l’artiste demeure entièrement et inconditionnellement le titulaire de tous ses droits d’auteur.

UGS : gilbertcollard Catégorie : Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Description

Gilbert Collard est un personnage atypique et médiatisé depuis des années, tout d’abord comme avocat puis dans l’expression politique.

Vidéogramme de présentation du portrait de l’avocat sur Youtube

Dans ce portrait, vous remarquerez la présence de deux êtretés. En effet, deux lignes rouges traversent le personnage de part en part. Il y a pour moi, dans mon rapport avec son image, ce que je perçois de sa personnalité. Il s’agit de sa réalité vue à travers mes yeux qui n’est autre qu’une célébrité à plusieurs destins.

La palette est large, ainsi, cette image est très colorée. La pâleur du front est entourée de lumière orangée qui semble venir du point de jonction non défini des deux lignes d’êtreté.

François-André Vincent

Est-ce que mon subconscient a enregistré une image approximative d’un tableau de « François-André Vincent –  La Piscine de Bethsaïda ». Évidemment, le tableau et le sujet n’ont rien à voir. Ce qui m’intéresse ici, c’est l’introduction d’un souvenir. Un appel à ma mémoire que j’appellerais l’une de ces fameuses vapeurs anecdotiques qui emplissent notre cerveau.

Le mourir de l’objet

Je voudrais profiter du portrait de Gilbert Collard pour justifier le choix de la technique utilisée. À ce sujet, mon principal souci a toujours été la maîtrise de la couleur, j’ai pratiquement toujours fabriqué des images esthétisantes. Dans une exposition photographique antérieure qui traitait de mourir de l’objet, j’ai montré la mort de façon esthétisante, le pourrissement harmonieux et la dégradation décorative.

Il était une fois…

Pour expliquer certains chemins, j’ai besoin de remonter quelques années en arrière.

J’ai dû avoir mon premier ordinateur en 1983. Un T07 de chez Thompson. Une machine qui se branchait sur une télévision avec un gros stylet qui permettait de dessiner des gros pixels parmi les 8 couleurs proposées. L’ordinateur possédait 8 ko de RAM extensible à 32 ko. C’est-à-dire qu’une image de 16 ko, environ le poids d’une icône informatique d’aujourd’hui, version « flat design » (c’est-à-dire composées de peu de couleurs), mettait plus de quatre minutes à s’enregistrer sur une cassette audio, le seul moyen de stockage de l’époque dans les versions d’ordinateurs grand public.

La confiture

Le vendeur, pour justifier les touches incrustées rendant impossible la dactylographie, avait justifié ce choix par le fait qu’une tranche de pain recouverte de confiture et qui tomberait forcément dans le mauvais sens, n’aurait pas d’impact sur la machine tellement celle-ci était facile à nettoyer. En effet, les touches n’étaient pas séparées entre elles, elles ne formaient qu’un seul bloc. À l’époque, cet argument m’avait tout à fait séduit.

1989

À partir de 1989, les ordinateurs se sont succédés, Amiga, PC, Mac.

Mon activité d’indépendant s’est transformée en agence de communication et en centre de formation. Je mène ces 2 activités de front.

Dans l’agence de communication, nous utilisons les produits Adobe pour réaliser ce que l’on appelle le « print » et le « screen » : c’est-à-dire la réalisation de documents imprimés et de sites Internet en passant par la création de vidéogrammes et de musiques. J’enseigne ce savoir-faire dans le centre de formation

Infographie

Pendant toutes ces années, j’ai formé de nombreux infographistes. Certaines formations pouvaient durer plus d’une année et concernaient des demandeurs d’emploi, des reconversions, des professionnels, des profs en lycée technique sans oublier des enseignants d’écoles d’art.

Ce retour, de quelques instants dans le passé, m’a paru nécessaire pour vous exprimer mon intérêt pour l’informatique.

Une série de portraits

Pour cette série de portraits sur l’approximation, j’ai dû faire des choix. Dans ce cas, quelles techniques utiliser. Évidemment le résultat doit être sur toile, il doit être dans la continuité de la production artistique contribuant à la noblesse de ce support. Je réalise donc mes maquettes à l’ordinateur, ce qui à mon endroit est une évidence. Je dessine, je scanne et je redessine en perfectionnant la forme pour sans cesse la molester et ainsi la plier à mes exigences.

Le report

Arrive le moment du report sur la toile. La belle image est affichée sur le moniteur de l’ordinateur et celle-ci maintenant doit apparaître sur la toile.

Quelle technique utiliser ? Il y a la technique du quadrillage. En effet, tous les graphistes connaissent bien cette méthode qui consiste à quadriller l’image originale. Ensuite, il suffit de réaliser un quadrillage beaucoup plus grand et homothétique (de même rapport). Celui-ci sera réalisé sur un autre support comme la toile. Ainsi, les points de jonction entre le quadrillage et les motifs seront plus ou moins faciles à trouver puis à dessiner.

Mais, il y a d’autres techniques

Les peintres en lettres, pendant des années, ont utilisé des rétroprojecteurs. Avant tout, le motif était dessiné sur des films transparents puis projeté sur un panneau. Il suffisait, avec talent, de suivre les formes projetées en faisant attention, évidemment, à ne pas se trouver dans l’axe du rétroprojecteur. Alors, après plusieurs étapes, le panneau pouvait devenir une enseigne de magasin. Cette technique est infaillible et permet de forts agrandissements.

Seconde N° 1

Après 1 seconde de réflexion, il paraît plus simple de faire imprimer le tracé sur une toile, évitant ainsi un report rébarbatif et sans intérêt. Celui-ci est d’ailleurs à la portée de n’importe quelle personne, pourvu que celle-ci soit quelque peu précautionneuse, obstinée et têtue, voire acharnée.

Une fois la toile imprimée, la forme des contours se trouve inscrite de façon  presque imperceptible, il suffit, dans un second temps, de disposer la couleur en réalisant un système de masquage pour obtenir des formes anguleuses et précises. Dans ces conditions, la technique de l’aérographe paraît l’outil idéal pour ce type de réalisation.

Seconde N° 2

Deux secondes plus tard, je me dis que si j’imprime les tracés sur une toile, pourquoi ne pas imprimer également la couleur ?

Surtout que la couleur, c’est mon obsession. Il m’est impératif de retrouver la couleur exacte qui colore chacun des polygones. Partant de ce fait, l’ordinateur a été un outil précieux quant à la recherche de ces coloris. En effet, grâce au logiciel, il est possible de tester les couleurs, mais également les couleurs entre elles voire modifier tout un spectre. De ce fait, il est envisageable d’opérer des modifications sur plus de 16 millions de couleurs.

Des imprimantes photographiques grand format impriment le fichier RVB. Pour les puristes, celles-ci possèdent un grand nombre de cartouches d’encre surpassant largement le spectre colorimétrique, ce que l’on appelle le « Gamut », de l’impression offset qui travaille en CMJN : cyan, magenta, jaune et noir.

Les coloris

J’ai passé beaucoup de temps à la recherche de ces coloris. Comme je l’ai expliqué dans une vidéo, il me serait pratiquement impossible de retrouver la couleur de chaque polygone de la maquette informatique. Le travail serait toujours approchant. Il me devient intolérable de dégrader ma production en raison d’une technique et d’un apparat.

Pourquoi serait-il nécessaire de passer des heures et des heures de travail dans l’atelier pour obtenir un résultat moins bon, moins précis ?

Gagnant/gagnant

Il y a une autre raison importante : lorsqu’une réalisation est terminée, il est possible d’attaquer un autre projet. Ma production augmente. Ainsi, elle se perfectionne et me permet d’envisager de nouvelles idées et réfléchir à de nouveaux concepts. Il y a cette expression dont j’ai horreur, mais j’avoue qu’elle résume fort bien la situation : « gagnant/gagnant ».

Je ne fais pas que de la peinture numérique, j’utilise aussi les techniques traditionnelles, mais dans cette recherche spécifique sur l’approximation, j’ai besoin de cette qualité. Les aplats que je présente doivent être des aplats pratiquement sans texture et chaque couleur doit être dans l’harmonie du tout.

L’objet final doit ressembler à un objet manufacturé.

Par ce principe, je m’éloigne de la peinture gestuelle à la texture épaisse. L’épaisseur de la couleur de mes réalisations doit mesurer quelques centièmes de millimètres. Juste ce qu’il faut pour être vu.

Tout de suite, la question se pose : « L’art numérique est-il de l’art puisqu’il lui manque la transpiration ? »

Cette question, bien sûr, m’a déjà été posée. Je suppose que les quelques anecdotes suivantes en feront la réponse.

Des artistes avec peu de transpiration

Est-ce qu’en 2017, la question se pose encore, lorsque l’on sait qu’un Dezeuze peignait des châssis sans toile et qu’un Viallat peignait des toiles sans châssis ? Cela se passait à la fin des années 60 dans le mouvement support/surface.

Je pense également à Saburô Murakami. Il a marqué le premier salon Gutaï, en 1955, par une performance d’artiste, en traversant des châssis, des cadres disposés de façon successive formés de papier tendu sans aucun motif.

Les artistes seraient trop nombreux à citer mais le plus exemplaire de tous, après les ready-made de Duchamp, bien sûr,  me paraît être l’artiste contemporain Maurizio Cattellan, qui a pensé la sculpture du Pape Jean-Paul II écrasé par une météorite. Cette œuvre s’appelle : « La nona ora ».

Cattellan conçoit, Daniel Druet et Odile Hautemulle exécutent ! Il ne s’agit pas d’un secret.

La multiplication des pains

En général, vient juste après la question suivante : «  Est-il possible de concevoir une œuvre d’art sachant qu’elle peut être multipliée autant de fois que l’on désire ? En fait, il s’agit ici d’un engagement. Conséquemment, il suffit de limiter le tirage afin de produire des œuvres uniques signées et accompagnées d’un certificat d’authenticité. Personnellement, je propose un format unique.

Néanmoins, cette même image peut se retrouver sur des objets dérivés comme des mugs ou des T-shirts.

Cette démarche justifie le malentendu qui consisterait à m’exclure du groupe : « Le mec de la com » qui sort de sa voie. Rappelons aux oublieux que je suis diplômé de l’École des Beaux-Arts.

La sculpture

Autre exemple : la sculpture. Je ne parle pas de celle dont la technique consiste à retirer de la matière, mais de la sculpture façonnée qui est destinée à être moulée. Ici, la limite est de huit exemplaires signés et numérotés. C’est la raison pour laquelle on pourra également penser aux lithographies avec 50 voire 100 tirages au plus. Et que dire des nombreuses sérigraphies de Warhol ?

Alors ici, la nouveauté s’impose.

Revenons à l’art numérique, car les choses ne vont pas aller en s’arrangeant.

L’art numérique

En effet, j’ai réalisé toute une série d’images pour une exposition qui se nomme : « Comma ». Si cela vous intéresse, vous pourrez trouver ces images sur le site Internet. La musique comporte des intervalles, que l’on nomme “Comma”. Ceux-ci segmentent les notes de musique.

Ici, la problématique, c’est le résultat obtenu sur le chemin formel qui mène d’une image à une autre.

Comma

Pour être un peu plus précis, je vous dirai que : « L’image intermédiaire obtenue à partir de l’image A et de l’image B possède des éléments sémiologiques et iconographiques forcément perturbés. La nouvelle image obtenue appartient plus ou moins à son père et à sa mère. C’est avec soin qu’il faut sélectionner la bonne fréquence, la bonne composition. L’ordinateur propose par le « calcul mathématique » l’organisation d’un « hasard » sans compassion.

En savoir plus sur Comma

Il est vrai qu’en ce moment, je suis dans une période de ma vie qui s’appelle l’art numérique.

Quelques clefs pour comprendre

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Informations complémentaires

Poids 5000 g
Dimensions 100 × 100 × 5 cm
Formats et types

Pierre Tomy Le Boucher s’engage à n'imprimer le fichier numérique qu’une seule fois sur toile dans un format unique. Le fichier numérique reste la propriété de l’artiste à des fins promotionnelles et pourra être utilisé dans le cadre de conférences, d’interventions publiques, d’impression de livres, de revues, d'affiches et d'objets publicitaires.